sábado, 29 de octubre de 2011

Serge Pey


Nous ne sommes pas de la race des souhaits.
L’infini est dans notre finitude. La liberté du nuage nous est chère.
Serge Pey. Né à Toulouse 1950.




Ce matin l’éternité a duré très peu de temps
dans la lumière
Elle s’est pendue à un arbre
au bout de la corde d’un oiseau


Mais son chant a été plus grand
que l’éternité toute entière


Le ciel est brûlant
Le soleil est bleu


Notre poésie ne fait que déplacer des adjectifs
dans les définitions


Ce n'est pas notre guerre
mais nous faisons partie de ce monde
Ce n'est pas notre monde
mais nous faisons partie de cette guerre


Plus nous sommes près du danger
plus nous sommes en paix


Le temps a des éternités que le temps ne connaît pas


Nos adjectifs ne font que déplacer la poésie :
Le ciel est bleu
Le soleil est brûlant


Le lieu commun peut prendre
sa place dans un poème
en s’arrêtant d’être commun
et en désignant soudain un lieu
que nous n’avons jamais cessé de voir


Le bleu est devenu brûlant
et notre guerre ne fait
pas partie de ce monde


Là-haut au début du poème
l’oiseau s’est libéré de la corde
et l’éternité tout entière s’est remise à chanter
(Premier Janvier 2006)

1 comentario:

Lore dijo...

Preciosa, y cuanta verdad,"No es nuestra guerra
Pero formamos parte de este mundo
no es nuestro mundo
pero formamos parte de esta guerra..."

Besotes.