jueves, 29 de abril de 2010

Magníficat


« La courbe de tes yeux a fait le tour de mon cœur » (P. Eluard)

No sólo te miro con ojos de domingo;
Te miro con los ojos de cada día.
Ojos que te sueñan en el alba,
y otros que te admiran durmiendo

Los hay también de risa y llanto;
Y esos que te miran escribiendo;
Como los ojos del deseo,
que te beben desnuda o vestida.

Son ojos que dicen silencios,
y enmudecen alegres ;
Cuando susurras: calla, calla….
Acariciando tus dedos mi boca.

En ese silencio, cuando te miro;
Magníficat de tres voces;
Dos almas y un inaudible futuro.

miércoles, 28 de abril de 2010

Les jours de Lisa.



Ce samedi d'un long WE de mai, fut une drôle de journée.
L’après-midi, sous le préau d’une Eglise, je suis tombé par hasard sur la répétition publique d’une chorale.
On pouvait s’assoir au milieu des choristes pour écouter. C’était magique d’assister ainsi, à la répétition du requiem de Brahms.
Le soir, j’étais invité à l’anniversaire d’un des « petits commerçants » du quartier.
Cela se passait dans un lieu improbable, dont je ne me souviens plus le nom.
Nous partîmes dans un convoi de Mercedes et à l’arrivée il y avait d’autres Mercedes, BMW, Audi… Crise disiez-vous… ?
Rien de particulier à dire sur cette soirée, médiocre il faut bien l’avouer.
La sœur de la patronne des lieux, avait un fessier dansant et m’a chanté « besoin de rien, envie de toi ».
Nous avons fumé une cigarette dehors, assis sur les marches, sa cuisse contre la mienne. En souriant, nous avons trinqué avec nos cigarettes. C’était drôle mais sans avenir…
La soirée s’est prolongée dans un lieu nommé « La Bohème ». Avec un nom pareil, je craignais le pire. Mais non. Nous avons descendu une bouteille de gin et fait la fermeture.
J’ai fini la nuit avec le boulanger dans sa boulangerie à manger des sandwichs au thon mayonnaise et boire de la bière.
Nous étions aussi ivres l’un que l’autre, je crois bien.

J’étais assis par terre, devant le four éteint, à raconter des bêtises d’ivrogne et j’avais cette musique «Something Stupid» qui me trottait dans la tête.

Et alors tout d’un coup, je me suis souvenu d’un long week-end de mai. Il y a trente ans.

Elle ne me plaisait pas vraiment. Jamais je n’avais éprouvé du désir pour elle. Mais, j’ai dit oui. C’était une époque, sollicité, je disais facilement oui…
On avait en commun, l’âge, des combats politiques, des lectures, des camarades, un ami, son ex, qui venait de la quitter.
Mon amour du moment était à Rome. Une virée entre copines ou avec un Autre, je ne sais plus. C’est des choses qui pouvaient arriver dans ce temps là…
Lisa, m’a proposé d’aller passer le WE dans sa maison familiale, près de Royan. Alors, j’ai dit oui. Lisa était étudiante, en sociologie je crois bien, et moi j’étais un improbable révolutionnaire « professionnel »….

Nous sommes partis de nuit, par des routes d’avant les autoroutes. Lisa conduisait, les fenêtres ouvertes sur l’été qui s’annonçait. Musique à fond et les arbres défilant, presque en cadence…
C’était une maison solitaire, retirée, Dans un bois il me semble…
Elle sentait la maison familiale ou peut-être tout simplement le renfermé d’une maison utilisée uniquement aux vacances.
Nous avons fait ce que l’on fait dans ce cas-là, près de Royan. Nous avons mangé des huitres et bu du vin blanc, au bord de la mer.
La table du restaurant, était près d’une fenêtres immense, donnant sur la plage à marée descendante.
Seuls des fragments de mémoire me reviennent.
Nous deux dans un lit immense, un de ces lits des familles d’autres temps.
Je me souviens de ses cheveux frisés étalés sur l’oreiller.
Je me souviens de son corps. Un corps massif et dur, un corps de paysanne dure à la tâche.
Un corps de combattante.
Nous avons fait l’amour.
Nous avons aussi parlé de tout, de la vie que nous voulions changer, des livres que nous lisions, de nos amours respectifs…
Dans mon souvenir ce sont des heures de calme, pleines de rires et de tendresse.

Mais, les jours du long WE ont pris fin. Nous sommes revenus à la ville et repris le cours de nos vies…
L’amour est rentré de Rome. Elle avait beaucoup de choses à raconter. Un corps magnifique et des milliers de caresses en retard…
Quelques semaines plus tard, Lisa est décédée d’une leucémie. Je ne savais pas, elle n’avait rien dit… Pris, par les amours et le tourbillon de la vie, J’ai oublié le WE de Royan ; Oublié Lisa.

Puis tout à coup, alors que le jour se levait, ce samedi d'un long WE de mai, je me suis souvenu de son parfum.
Je me suis souvenu de l’odeur de son corps.
Je me suis souvenu d’un autre long week-end de mai.
Les jours de Lisa.
Il y a longtemps…

lunes, 26 de abril de 2010

Dulce motín

Atardecía…
El aleteo de una vocal besó el folio,
un aro de luz encadenado a los tulipanes;
Ella; abeja verde y mariposa de ojos azules,
en su seno contenía el océano y las estaciones.

En los ojos una lágrima de cristal y la Luna;
Renunció a sí mismo aquella primavera,
y una guirnalda de deseos en blanco y negro
quedó mutilada en un cráter de silencio.

La vida voraz quiere engullir el recuerdo:
una lágrima color rubí brilla en su joyero,
susurro de un amor que se niega a morir.

Transparente suspensión del tiempo;
Los labios sonríen bailando un tango lento,
dulce motín en las curvas de un beso.

Atardecía…
Mas él sabe que amanecerá en los laberintos de su piel.

miércoles, 21 de abril de 2010

Alma de mujer


Tus piernas rodeando mis caderas;
Anudan una íntima conversación;
En cada latido de la sangre acelerada.

En el silencio de un nocturno;
De una caricia nace un mundo;
Bautizado de un íntimo rocío.

Lo que quiero;
Lo que quiero es morir contigo;
En los pliegues de tu risa y de tu llanto.

lunes, 19 de abril de 2010

derviche girador



Audaz abandonaste el cuerpo y la razón
Besando los labios que ya te pertenecían
Fulgor que traspasaba mágicas noches
Abanderadas del tierno color de tus ojos

Ensueño de tus brazos, dulce sésamo
Fue un tiempo de vértigo y de insomnio
Hoy, las grietas del rostro imaginado-amado
Hablan de un paisaje, tal vez naufragado

Derviche girador, embelesado en el vacío
El recuerdo quiere perderse en un sueño
Imposible acantilado de poemas helados

Espada de cenizas, arquitecto de la nada
Resbalas en un andén, estación desierta
La hierba alta, saciada de sangre

domingo, 18 de abril de 2010

Perro andaluz



Quise acariciar su tierna carne verdadera
Las palabras decían: Ella está cerca de ti
Inmensa soledad, exacta en el lindel de su piel

Quise escribir en las líneas de su mano
Comediante a la orilla de un acantilado
Besos que deseaban el cuerpo entero

Quise enjuagar mi corazón en la lluvia
Despertando un sueño de primavera
Con la afilada hoja de una navaja

De rodillas en las tinieblas
Cercenaste mis parpados
¡O tú! Mi amor soñado

viernes, 16 de abril de 2010

Chien andalou



J’ai voulu caresser sa tendre chair véritable
Les paroles disaient : Elle est près de toi
L’immense solitude, juste à l’orée de sa peau

J’ai voulu écrire sur les lignes de sa main
Comme un bohémien au bord d’une falaise
Les baisers désirant le corps tout entier

J’ai voulu laver mon cœur dans la pluie
En m’éveillant d’un songe de printemps
Avec le tranchant d’une lame de rasoir

A genoux dans les ténèbres
Tu as découpé mes paupières
Oh toi ! Mon amour rêvé

sábado, 10 de abril de 2010

El tiempo de la locura



El tiempo de la locura
De estar aquí y no obstante no estar aquí….
Cuando se pierde en el sueño una estrella

El tiempo ignorante de la vocal presente
Cuando gira alrededor de una gota de tu rocío
En las yemas la miel de tu cuerpo desarmado

El tiempo del viento de un piano enamorado
Rendido a tu mirada en una cortina de alegría
Abrazados, cuerpo a cuerpo, astro y camino

El tiempo que se desliza en los huecos
Surcos emborrachados en la noche del sol
Cuando la escritura se pinta en los labios

El tiempo que se alarga en un constante deseo
Salpicando con astillas de plata y oro
Las orillas del silencio donde nacen las palabras

El tiempo que arriesga su propia disolución
Cuando regala un poco de sal a unos labios
- que no saben si deben gritar o sonreír -
Bebiendo una lagrima en el amor de tus ojos

El tiempo del primer beso del día…

martes, 6 de abril de 2010

Rosa meditativa



Quisiera hablarte de la ausencia;
Del fugitivo evaporado, triangulo improvisado;
Donde el vacío dispone huecos y oteros;
Quisiera hablarte sin la necesidad de la palabra.

Si te hablo;
Será inútil incluir el silencio del no-dicho;
Todo entre nosotros será formas y deseos;
Aplazando la exactitud del significado.

Te llamo simplemente con los labios rojos;
Sin nada que no sea ausencia de nosotros mismos;
Y en la boca lo exprimible sin voz ninguna;
Dedo borrando la silueta del evanescente vértigo.

No tengo intención de romper el sol en mil trozos;
Cada mañana vistiéndome de un indescifrable vacío;
Escondido en las grietas de los relojes de invierno;
Sembraré al viento palabras alegres de un amor eterno.

¿Y si ayudáramos a que las nubes sean maravillosas?