viernes, 7 de octubre de 2011

Distraction aristocratique (Bilingüe)




La vie n’est rien,
au coin de la rue l’imaginaire
conduit à la forêt mouillée,
fleur fanée des vaines renaissances.


Précisément rien ne se passe,
sauf à considérer le temps
dans l’indifférence au sens,
la vie se meurt dans un rien.


Au bout du quai un peu de rimmel,
dans la bouche du marin
l’écharpe rouge d’une rixe amère,
fils de fer barbelés
dans les nuits de pacotille.


Un poète dans son ombre
fertilise du sperme décadent
les sexes ouverts
à la putréfaction obéissante.


Au souffle nous sommes
des cadavres en sursis,
et les mots achèvent
les messagers sans pitié.


Il y a comme une impossibilité
dans l’inéluctable larme,
et la grossièreté du monde
nous pousserait à raccourcir,
presque par inadvertance,
les délais de péremption.


Je suis un animal qui pisse,
distraction aristocratique,
sur vos gueules de rimes ridées.


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La vida no es nada,
en la esquina de la calle, lo imaginario
conduce al bosque mojado,
flor marchita de vanos renacimientos.


Precisamente no pasa nada,
excepto si consideramos el tiempo
en la indiferencia del sentido,
la vida se muere en una pequeñez.


Al cabo del muelle un poco de rímel,
en la boca del marinero
un rojo rastro de riña amarga,
alambres de espino
en las noches de pacotilla.


El poeta en su sombra
fertiliza del semen decadente
los sexos abiertos
a la putrefacción obediente.


Al soplo somos
cadáveres en prórroga,
y las palabras rematan
los mensajeros sin piedad.


Existe como una imposibilidad
en la ineluctable lágrima,
y la grosería del mundo
nos empujaría a acortar,
casi por inadvertencia,
los plazos de caducidad.


Soy un animal que mea,
distracción aristocrática,
en las bocas de rimas arrugadas.

4 comentarios:

Lore dijo...

Un poco de miel para la boca del marino de la bufanda roja.

Un beso animalito.

© José A. Socorro-Noray dijo...

Al soplo somos
cadáveres en prórroga,
y las palabras rematan
los mensajeros sin piedad.


Creo que son los versos más certeros que he leído jamás.


Un fuerte abrazo.

Lucía Robles dijo...

La vie n'est rien qu'attendre la mort, remplir les vides, le temps qui coule.
Je n'ai pas de temps, uff, écris-moi quand tu veux.

Un bisous.

César Sempere dijo...

Magnífico telón.

Abrazos,