Les ponts des mots / Los puentes de las palabras.

Dans un virage imprévu, nonobstant l’angle du nombril, j’ai pris un chemin de traverse, et je me suis heurté à la posture fœtale. Non je n’entrerai pas dans le jeu : « j’ai rêvé d’un amour, non ce n’était pas un amour » Tragique, le hasard sans finalité, désincarnée, insignifiante, dans le pur phantasme, déserté par le corps. Mais je cherche. Mais je cherche quoi, dans les entrailles des oiseaux morts, enfermés, dans le j’y suis, je n’y suis pas… Les mots circulent, et j’ai un mal fou à les attraper, bien qu’ils se transforment au fond de ma poche. Enfin, ce sont des histoires de passeurs de ponts, les mots.
La question étant : dois-je traverser ou me laisser traverser?

En una curva imprevista, no obstante el ángulo del ombligo, tomé un atajo, y me topé con la postura fetal. No, no entraré en el juego: soñé con un amor, y no era un amor. El juego que ata en la negación. Trágico, el azar sin finalidad, desencarnado, insignificante en una visión de puro fantasma, desarraigado del cuerpo. Sin embargo, busco. ¿Pero qué busco, en las entrañas de las aves muertas? Pájaros encerrados en el estoy aquí, y no estoy aquí… Las palabras circulan, y no consigo atraparlas, aunque se transformen en el fondo de mi bolsillo. En fin, son historias de barqueros, de puentes, las palabras.
La cuestión es: ¿Debo atravesar o dejarme atravesar?