miércoles, 28 de abril de 2010

Les jours de Lisa.



Ce samedi d'un long WE de mai, fut une drôle de journée.
L’après-midi, sous le préau d’une Eglise, je suis tombé par hasard sur la répétition publique d’une chorale.
On pouvait s’assoir au milieu des choristes pour écouter. C’était magique d’assister ainsi, à la répétition du requiem de Brahms.
Le soir, j’étais invité à l’anniversaire d’un des « petits commerçants » du quartier.
Cela se passait dans un lieu improbable, dont je ne me souviens plus le nom.
Nous partîmes dans un convoi de Mercedes et à l’arrivée il y avait d’autres Mercedes, BMW, Audi… Crise disiez-vous… ?
Rien de particulier à dire sur cette soirée, médiocre il faut bien l’avouer.
La sœur de la patronne des lieux, avait un fessier dansant et m’a chanté « besoin de rien, envie de toi ».
Nous avons fumé une cigarette dehors, assis sur les marches, sa cuisse contre la mienne. En souriant, nous avons trinqué avec nos cigarettes. C’était drôle mais sans avenir…
La soirée s’est prolongée dans un lieu nommé « La Bohème ». Avec un nom pareil, je craignais le pire. Mais non. Nous avons descendu une bouteille de gin et fait la fermeture.
J’ai fini la nuit avec le boulanger dans sa boulangerie à manger des sandwichs au thon mayonnaise et boire de la bière.
Nous étions aussi ivres l’un que l’autre, je crois bien.

J’étais assis par terre, devant le four éteint, à raconter des bêtises d’ivrogne et j’avais cette musique «Something Stupid» qui me trottait dans la tête.

Et alors tout d’un coup, je me suis souvenu d’un long week-end de mai. Il y a trente ans.

Elle ne me plaisait pas vraiment. Jamais je n’avais éprouvé du désir pour elle. Mais, j’ai dit oui. C’était une époque, sollicité, je disais facilement oui…
On avait en commun, l’âge, des combats politiques, des lectures, des camarades, un ami, son ex, qui venait de la quitter.
Mon amour du moment était à Rome. Une virée entre copines ou avec un Autre, je ne sais plus. C’est des choses qui pouvaient arriver dans ce temps là…
Lisa, m’a proposé d’aller passer le WE dans sa maison familiale, près de Royan. Alors, j’ai dit oui. Lisa était étudiante, en sociologie je crois bien, et moi j’étais un improbable révolutionnaire « professionnel »….

Nous sommes partis de nuit, par des routes d’avant les autoroutes. Lisa conduisait, les fenêtres ouvertes sur l’été qui s’annonçait. Musique à fond et les arbres défilant, presque en cadence…
C’était une maison solitaire, retirée, Dans un bois il me semble…
Elle sentait la maison familiale ou peut-être tout simplement le renfermé d’une maison utilisée uniquement aux vacances.
Nous avons fait ce que l’on fait dans ce cas-là, près de Royan. Nous avons mangé des huitres et bu du vin blanc, au bord de la mer.
La table du restaurant, était près d’une fenêtres immense, donnant sur la plage à marée descendante.
Seuls des fragments de mémoire me reviennent.
Nous deux dans un lit immense, un de ces lits des familles d’autres temps.
Je me souviens de ses cheveux frisés étalés sur l’oreiller.
Je me souviens de son corps. Un corps massif et dur, un corps de paysanne dure à la tâche.
Un corps de combattante.
Nous avons fait l’amour.
Nous avons aussi parlé de tout, de la vie que nous voulions changer, des livres que nous lisions, de nos amours respectifs…
Dans mon souvenir ce sont des heures de calme, pleines de rires et de tendresse.

Mais, les jours du long WE ont pris fin. Nous sommes revenus à la ville et repris le cours de nos vies…
L’amour est rentré de Rome. Elle avait beaucoup de choses à raconter. Un corps magnifique et des milliers de caresses en retard…
Quelques semaines plus tard, Lisa est décédée d’une leucémie. Je ne savais pas, elle n’avait rien dit… Pris, par les amours et le tourbillon de la vie, J’ai oublié le WE de Royan ; Oublié Lisa.

Puis tout à coup, alors que le jour se levait, ce samedi d'un long WE de mai, je me suis souvenu de son parfum.
Je me suis souvenu de l’odeur de son corps.
Je me suis souvenu d’un autre long week-end de mai.
Les jours de Lisa.
Il y a longtemps…

9 comentarios:

Rosaida dijo...

Todo se puede evitar… cambiar, excepto la muerte. Lisa desapareció, pero el recuerdo de aquella noche donde el tiempo se detuvo sólo para vosotros, perdurará en tu memoria Amadeus.
Un beso desde mi Jardín.

José María Alloza dijo...

Cuando pienso en este episodio, finalmente lo veo como un recuerdo alegre.
Gracias Rosaida.
Un beso.

Manuel dijo...

Rouge
Comme un soleil couchant
De Méditerranée
Rouge
Comme le vin de Bordeaux
Dans ma tête étoilée
Rouge
Comme le sang de Rimbaud
Coulant sur un cahier
Rouge
Comme la mer qui recouvre
Le désert de Judée

Rouge
Comme les joues d'un enfant
Quand il a trop joué
Rouge
Comme la pomme qui te donne
Le parfum du péché
Rouge
Comme le feu du volcan
Qui va se réveiller
Rouge
Comme cette étoile au coeur
De ce dormeur couché

Comme un oiseau tué
Par un chasseur tragique
Comme un acteur blessé
Par les cris du public
Comme un violon brisé
Qui rejoue l'Héroïque
Comme la vision glacée
Du dernier Titanic

Rouge
Comme le feu des tziganes
Quand les violons s'affolent
Rouge
Comme un phare de signal
Quand un avion s'envole
Rouge
Comme les lèvres d'une femme
Quand l'amour la rend folle
Rouge
Comme le front du menteur
Qui trahit sur parole

Comme un oiseau tué
Par un chasseur tragique
Comme un acteur blessé
Par les cris du public
Comme un violon brisé
Qui rejoue l'Héroïque
Comme la vision glacée
Du dernier Titanic

Comme le silence qui suit
Les paroles en musique
Comme une symphonie
Quand elle est pathétique

Rouge
Comme la colère d'un homme
Quand il voit s'en aller
Rouge
Tout ce qu'il a construit
Tout ce qu'il a aimé
Rouge
Comme le manteau du Christ
Que les soldats ont joué
Rouge
Comme la couleur du ciel
Quand il va s'écrouler

Comme un oiseau tué
Par un chasseur tragique
Comme un acteur blessé
Par les cris du public
Comme un violon brisé
Qui rejoue l'Héroïque
Comme la vision glacée
Du dernier Titanic

Comme le silence qui suit
Les paroles en musique
Comme une symphonie
Quand elle est pathétique

(Michel Sardou)

Bienvenue à "Días intensos".

José María Alloza dijo...

Merci Manuel, superbe texte de Sardou, que je ne connaissais pas :-)
Un abrazo.

Druida de noche dijo...

Un rencontre dans les mains de l´amour : mer, huitres, vin, amour et tendresse…pas mal, pas mal….

druid

Anonymous dijo...

Jesucristo te ama.

José María Alloza dijo...

Que peut-on demander de plus, mon cher Druida?
Un grand merci pour tes encouragements.
Allez, je te fais une bise :-)

De poesia y otras cosas más dijo...

Á Propos de Ça je te recommende de voir "Y TU MAMA TAMBIÉN, même si ce n'est pas tout á fait la même histoire, Il y a des situations vraiment ressamblebles
Merci de visiter mon blog (BLOG) www.mimunditodeinformacion.blogspot.com aussi je t'invite á mon autre blog www.depoesiayotrascosasms.blogspot.com
en réalité je suis une amateur, mais j'aime bien faire ça

Rosg. dijo...

Les souvenirs nous reviennent toujours au passé, même pas heureux. Nice et nostalgique.